Tsunami & Matière        

Tsunami 

J’ai réalisé ce tableau après le tsunami et le séisme de 2004 qui a ravagé les côtes de Thaïlande et fait des centaines de milliers de victimes.

Technique : « Lorsque la main va plus vite que l’œil » extrait du livre Sur la peinture du philosophe français Gilles Deleuze.

Le chaos s’apparente à une prise de risque, à la possibilité de gâcher mon travail et d’aller vers un non -retour. Un choix nécessaire pour sortir de ma zone de confort, et du connu. C’est le sens de la création. Et l’énergie du chaos, c’est lorsqu’il y a ce basculement vers l’inconnu.

Gilles Deleuze dans son livre « Sur la peinture » décrit très bien cette révolution lorsqu’il dit : « Cela se produit lorsque la main va plus vite que l’œil ».

Pendant mon travail, je me retrouve dans un état de conscience, au-delà des perceptions sensorielles et du mental. Cela ne veut pas dire que je ne vois pas ou que je ne sens pas ce qui se passe autour de moi. Mes pensées ne disparaissent pas. Cela signifie que tout ce qui se présente à ma conscience n’est pas saisi par le mental. Je les laisse passer, et cela devient quelque chose d’apparent, mais vide. Je suis dans cet entre-deux, un état de conscience proche de la méditation. De cet état jaillit une énergie qui dépasse le calme mental.

A cet instant précis, la main, tel un instrument, prolonge le geste.

Tsunami - 2011 - 150 cm x 150 cm

Matière

Mon travail Zoome les formes fractales que l’on ne voit pas à l’œil nu, comme les synapses et les cristaux par exemple, dans le désir d’aller au-delà des apparences.

La matière est constituée de vide et de plein dont l’atome est sa plus petite unité.

Bien que nos perceptions sensorielles nous poussent à croire en sa solidité, la matière est une énergie. 

Matière - dispersion fractale - 80 cm x 80 cm - 2011

Landscape of Asia - 2016

Détail